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Le marché de l’immobilier au Maroc

Catégorie : Immobilier
Le marché de l’immobilier au Maroc est en proie non seulement à la mauvaise conjoncture, mais au aussi à la pratique fréquente de prix arbitraires et l’accroissement des transactions au noir. Un nouvel argus est en cours de préparation pour mettre fin à ces pratiques. La Fédération nationale des promoteurs immobiliers (FNPI) souhaite que le maximum de marocains soit informé de l’entrée en vigueur prochaine de ce nouveau baromètre de l’immobilier.Depuis plusieurs semaines, la Direction générale des impôts (DGI) et la Fédération nationale des promoteurs immobiliers (FNPI) travaillent sur l’élaboration d’un nouvel argus de l’immobilier. Ce dernier vise, non seulement, à mettre fin à la pratique des prix arbitraires, mais aussi à « lutter contre le marché au noir », fait savoir à Yabiladi Youssef Ibn Mansour, président de la FNPI. « Les révisions systématiques [des transactions immobilières, ndlr], on n’en veut plus », clame-t-il. En effet, le marché de l’immobilier au Maroc est gangréné par les transactions au noir. Selon les déclarations récentes à la presse d’un notaire casablancais, le phénomène ravagerait le moyen standing dont 20 à 25% des transactions nationales ces dernières années relèvent de la fraude.

Le président de la FNPI veut également que le nouvel argus soit régulièrement actualisé, sachant que cela peut se faire semestriellement ou annuellement. « Il faut en décider », dit-il ajoutant qu’il s’agit d’un marché, donc il obéit à la loi de l’offre et de la demande.

Pour des prix fidèles à la réalité

Pour l’heure, chacune des institutions a conçu une plateforme regroupant les différents biens immobiliers couverts par cet argus. Mais, elles devront ensuite s’accorder sur les prix. La DGI préconise de fixer les fourchettes de prix au mètre carré à la borne supérieure, selon l’édition de cette semaine de la Vie Eco. La FNPI, quant à elle, plaide pour l’adoption d’un prix fixe susceptible d’être revu à la baisse dans certaines circonstances.

D’après M. Ibn Mansour le prix fixe est un « prix de référence » qui pourrait baisser en fonction de plusieurs critères dont il faudrait tenir compte dans l’acte de vente. « Les biens ne se ressemblent pas, explique-t-il. Imaginons qu’on ait dans un même immeuble un appartement ensoleillé sur une façade et sur l’autre, un appartement du même standing non ensoleillé, il devrait y avoir plus de flexibilité sur le prix du deuxième ». De même pour un terrain, poursuit le président de la FNPI, « la présence de baraques, d’espaces verts ou d’équipements publics qui rognent la superficie, sont de nature à amoindrir sa valeur. »

Youssef Ibn Mansour reconnaît que tous les cas de figure ne peuvent être satisfaits à 100%. Mais « pour plus de fidélité à la réalité, nous [avec la DGI, ndlr] travaillons à satisfaire au moins 80% des cas », dit-il. A ce niveau d’après lui, le prix sera difficilement contestable.

Le grand public doit être informé

Dans le cadre de ces travaux, un recensement a été déjà réalisé à Casablanca, ville pilote pour le projet, avant qu’il ne soit étendu à d’autres villes du royaume. En 2011, un argus par quartier avait été mis en place dans la ville blanche. Cela n’empêche cependant pas certains professionnels ou particuliers revendeurs de pratiquer parfois des prix hors norme.

Le président de la FNPI insiste pour que l’entrée en vigueur du nouvel argus soit soutenue par une vaste campagne de communication. « Le grand public doit être largement informé. C’est ce que nous demandons », s’empresse-t-il de dire. Pour lui, c’est la seule manière de limiter la pratique des prix arbitraires et lutter contre les transactions au noir.